La science grecque

 

 

Les Grecs seront les premiers à expliquer les lois de la nature à partir de leurs propres expériences et de leurs propres études, et non d'après les traditions. Leurs écoles, situées sur les côtes de l'Asie Mineure devinrent vite célèbres.

A cette époque, Thalès de Milet (v. 624-565 av J.C). fut le premier à essayer d'expliquer les modifications observées dans le ciel. De même, il fit sensation en prédisant une éclipse de soleil en 585 av J.C.

Comme le soleil se lève le matin à l'est et se couche le soir à l'ouest, et comme chaque nuit on peut voir les étoiles et la lune défiler dans le ciel, son compatriote Anaximandre en déduisit que tout tournait dans le ciel.

Le plus grand apport des Grecs à l'astronomie fut la remise en cause de la croyance en terre plane. Vers la fin du Vème siècle, lors de l'observation d'une éclipse de lune, il fut constaté que l'ombre de la terre était sphérique. Pour la première fois, un modèle de représentation de l'univers était proposé : l'univers avait la forme d'une sphère creuse, centrée sur la Terre, dénommée sphère céleste. Cette conception de l'univers fut soutenue par les plus grands penseurs de l'époque, de Pythagore à Aristote.

Aristote (384-322 av J.C) proposa alors un modèle physique, qui restera valable jusqu'au moyen-âge : la matière est constituée de 4 éléments : la terre, l'eau, l'air et le feu. Ces 4 éléments se distribuent hiérarchiquement autour du centre de l'univers, la Terre. Le cinquième élément, l'éther, est le constituant des objets célestes. Il englobe le tout et est en rotation constante et éternelle autour du centre de l'univers.

Un siècle plus tard environ, Ératosthène établit la première mesure précise du méridien terrestre. A cette époque, on avait une idée déjà assez exacte de la distance séparant la Terre et la Lune

Bien sur, dans cette conception du monde, tout était loin d'être parfait. Par exemple, le mouvement des astres errants n'était pas parfaitement circulaire ni constant. Et certains d'entre eux possédaient même un mouvement rétrograde (i.e. un mouvement en sens inverse des autres astres).

Les astronomes grecs vont alors essayer de complexifier le modèle du mouvement des astres. Le cercle étant la figure parfaite, toutes leurs théories seront construites sur ce modèle. En synthèse à plusieurs siècles de recherche astronomique, le système de Ptolémée allait s'imposer au IIème siècle de notre ère.